Galerie Mendes

Philippe Esteves Mendes a ouvert en 2007 une galerie au coeur du « triangle d’or » de la rive droite parisienne, où la peinture française et italienne des XVIIe et XVIIIe siècles trouve un écrin plein de fraîcheur et d’heureuses surprises.

Elle se distingue par une déco différente et nouvelle qui étonne par un subtil contraste entre l’ancien et le moderne. Le soin et l’audace caractérisent la démarche de Philippe Mendes et la confrontation des oeuvres proposées donne à la galerie ce petit côté « cabinet de curiosité ».

Sa volonté de dynamiser l’atmosphère qui entoure habituellement les tableaux anciens se traduit par de fréquentes expositions dans lesquelles il exprime son goût et sa passion. La galerie Mendes participe à des salons internationaux tels que le Salon du Collectionneur à Paris (2009) ou encore la BRAFA depuis 2010, où Philippe Mendes cherche à retranscrire cet état d’esprit par une atmosphère intimiste et raffinée.

Scheffer

© Galerie Mendes

Henry SCHEFFER (La Haye, 1798 - Paris, 1862). Portrait d’homme, 1822. Huile sur toile, H 55,6 cm ; L 45,8 cm. Signé et daté en bas à droite : H. Scheffer 1822. Provenance : Collection particulière. Bibliographie : Inédit.

Pour son apprentissage artistique, Henry Scheffer fut placé chez Paulain-Guérin en 1813. Pas de doute que les qualités de portraitiste reconnues de son maître aient données à l’élève un goût et un talent précoce dans ce domaine.

Le portrait de jeune homme présenté supra, daté de 1822, atteste de ces premières dispositions. Le modèle, en buste et de trois quarts, se détache sur un fond neutre. Son visage, fortement éclairé, émerge de l’obscurité. La formule propre à intensifier la présence psychologique du modèle est celle que Scheffer employa l’année précédente dans le Portrait d’Armand Bazard (1791-1832). Il conserva ce schéma pour le Portrait de M. Sidney terminé en 1825. Notons que dans les portraits les plus anciens, la touche est plus ferme et le modelé plus prononcé.

Faut-il voir dans leur aspect « sculptural » le souvenir de la pratique académique du dessin d’après la « bosse » ?

L’étude d’après les plâtres et les moulages complétait celle d’après le modèle vivant au sein des ateliers reconnus de la capitale. Henry ne dérogera pas à cet enseignement dans le célèbre et très fréquenté atelier de la rue Chaptal, qu’il partageait avec son frère Ary, lui aussi artiste et disciple de Paulain-Guérin.